Evaluation Finale

Cet outil concerne à la fois l’évaluation externe et l’autoévaluation accompagnée.
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|Finalité : Tirer des recommandations d’un projet achevé, en vue d’améliorer une phase ultérieure ou d’aider à bâtir de nouveaux projets.|
|Place dans le cycle du projet :|
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En quoi consiste cet outil ?

A l’issue d’un projet de solidarité internationale ou de coopération décentralisée, l’outil évaluation finale est destiné à faire le bilan de ce qui a été réalisé, à apprécier les résultats obtenus selon une grille d’analyse objective, puis à formuler des recommandations en vue d’une amélioration future des pratiques.
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L’évaluation peut porter sur des actions, des méthodes, des stratégies, des dispositifs et des partenariats, des processus.

Il ne s’agit pas d’une démarche de contrôle ou d’audit, où un verdict tombe comme un couperet (« c’est bien », ou « ce n’est pas bien »). Certes, l’évaluateur prend position, formule des jugements. Mais ceci se fait dans un esprit constructif : l’objectif est d’aboutir à des conseils pour faire progresser le commanditaire de l’évaluation et ses partenaires. Ainsi, comme pour les autres outils F3E, il s’agit d’une démarche d’amélioration de la qualité des interventions.

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|Exemple 1 (solidarité internationale) :
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{Évaluation externe des actions de l’ONG Électriciens Sans Frontières (ESF) au Burkina Faso (2007)
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Pour lire cet exemple, cliquer ici.|

|Exemple 2 (coopération décentralisée) :
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{Évaluation externe du programme de coopération décentralisée entre la Ville de Chambéry (France) et la Ville de Ouahigouya (Burkina Faso) – 2005/2006
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Les principales parties prenantes du projet à évaluer doivent être associées à l’évaluation ; et dans la mesure du possible, l’évaluation essaie de répondre à leurs attentes respectives.

Derrière l’outil évaluation finale que le F3E propose, deux types d’études distinctes sont possibles :
-* soit une évaluation externe : c’est-à-dire menée par un consultant,
-* soit une auto-évaluation accompagnée : dans ce dernier cas, l’évaluation est réalisée par les acteurs eux-mêmes de l’action à analyser, mais un consultant est à leurs côtés pour les accompagner en terme de méthode ainsi que pour renforcer l’objectivité et la prise de recul dans l’analyse.

Les évaluations dites « ex-ante » (études de faisabilité) ne sont pas concernées par cet outil qui ne concerne que des actions arrivées en fin de phase ou à leur terme (pour des études ex-ante, voir aussi l’outil étude préalable).
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|Paroles d’acteur 1 (solidarité internationale) :
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Évaluation externe des actions d’Électriciens Sans Frontières (ESF) au Burkina Faso (2007)

« Au delà de la mission et du rapport proprement dit, les restitutions menées à Ouagadougou et en France (Toulouse, Lyon, Paris) ont été très riches et intéressantes. Elles ont été l’occasion d’échanges, de débats et ont ouvert des perspectives. »

Pour lire la suite des commentaires, cliquer ici.|

|Paroles d’acteur 2 (coopération décentralisée) :
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Évaluation externe du programme de coopération décentralisée entre la Ville de Chambéry (France) et la Ville de Ouahigouya (Burkina Faso) – 2005/2006

« Les parties conclusion et recommandations sont très concrètes et constituent une base efficace pour engager la redynamisation de la coopération Chambéry Ouahigouya. »

Pour lire la suite des commentaires, cliquer ici.|

Pour en savoir plus :
-* Fiche de présentation de l’outil (conditions, modalités,…)
-* Exemples d’études en ligne
-* Documents type pour une demande d’accompagnement, à rédiger avec l’appui du F3E : trame de note d’intention ; plan type des termes de références et budget type
-* Outils méthodologiques pour préparer une évaluation

Consultez aussi nos pages :
-* Modalités et procédures pour l’accompagnement et le cofinancement par le F3E
-* Devenir membre du F3E

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| Exemple 1 (solidarité internationale)|
|Électriciens Sans Frontières (ESF) : Évaluation externe des actions d’Électriciens Sans Frontières au Burkina Faso (2007)
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Le programme à évaluer :
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ESF œuvre depuis 1997 au Burkina Faso. A partir de 2004, l’activité d’ESF sur ce pays prend de l’ampleur et en 2006, 9 associations locales d’ESF y travaillent, avec 17 projets en cours ou à venir. Les projets visent généralement à doter des bâtiments communautaires en zone rurale d’un accès à l’eau (forage ou puit) et/ou à l’énergie (électrification).
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L’évaluation :
– Objectifs :
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Rationaliser les interventions d’ESF et permettre une meilleure concertation entre les associations locales entre elles et avec les partenaires burkinabè ; adapter la stratégie actuelle (projets ponctuels) pour des projets plus ambitieux ; aider la commission pays Burkina du siège de l’association à définir une stratégie d’appui aux associations locales.
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Faire ressortir des propositions directement utilisables pour la stratégie opérationnelle de l’ensemble du réseau ESF.

– Méthode :
La méthode choisie pour cette évaluation externe a insisté clairement sur la dimension pédagogique et participative de l’exercice, en se rapprochant d’une auto-évaluation accompagnée mais en laissant la maîtrise de l’étude au consultant (méthode, analyse,…).
Pour ce faire, un binôme d’ESF (salariée + bénévole) a suivi l’évaluateur (y compris sur le terrain), et des ateliers de travail avec le binôme et les bénévoles ont été organisés afin de construire le rapport et de favoriser l’appropriation des résultats par ESF.

– Quelques résultats de l’évaluation :
-* des résultats positifs : nombreuses installations fonctionnelles, permettant une amélioration sensible des conditions d’exercice de certains services public (enseignement, santé),…
-* des difficultés : difficultés de maintenance, difficultés à assurer la viabilité des équipements, tensions dans les villages autour de l’enjeu de l’électrification, tensions entre les opérateurs chargés de la réalisation et ceux chargés du suivi,…
-* quelques causes et raisons aux difficultés : manque de présence plus continue sur place et mode d’intervention basé sur des missions courtes ; isolement des interventions ; difficultés à entrer en rapport avec les institutions ; culture de la gratuité du matériel qui ne facilite pas l’appropriation locale des équipements, …

– Quelques recommandations issues de l’évaluation :
Les recommandations proposées s’articulent autour de 3 principes issus du bilan des résultats et de l’analyse des causes :
-* il est indispensable d’ouvrir une partie des responsabilités qui incombent actuellement aux équipes d’ESF, notamment en matière d’identification de projet ;
-* il est nécessaire de renforcer le suivi-évaluation-capitalisation notamment par les coordinateurs du siège de l’association ;
-*il est nécessaire de s’inscrire dans des cadres plus structurants (renforcement de la négociation avec les autorités locales, nécessité de produire des normes minimales en matière d’installation en dialogue avec les pouvoirs publics burkinabé,…).

(Voir le rapport final de cette étude)|

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|Exemple 2 (coopération décentralisée)|
| Ville de Chambéry : Évaluation externe du programme de coopération décentralisée entre la Ville de Chambéry (France) et la Ville de Ouahigouya (Burkina Faso) – 2005/2006
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Le programme à évaluer :
Programme triennal 2002-2004 de coopération décentralisée entre deux villes, qui s’articule autour de 4 axes de travail : appui à la structuration de la Mairie de Ouahigouya ; développement social urbain ; coopération hospitalière ; appui à la société civile. L’ensemble des activités menées depuis 1991 ont toutefois été prises en compte.
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L’évaluation :
– Axes de questionnement :
-* analyse des objectifs généraux de la convention engagée entre les deux villes (évolution des perceptions) ;
-* analyse de l’efficacité et de la pertinence du dispositif de coopération mis en place (un projet multisectoriel avec des partenaires multiples) ;
-* évaluation des actions menées dans le cadre du plan triennal, particulièrement dans 3 domaines ;
-* recommandations attendues sur les orientations des actions à mettre en œuvre (afin de rédiger un nouveau protocole) et sur le dispositif de concertation, de planification et de suivi de la coopération Chambéry-Ouahigouya (au Nord, au Sud et dans la relation Nord/Sud).

– Quelques orientations et perspectives proposées par le consultant :
1 – Concernant la mise en œuvre des programmes
-* Le programme d’appui à la structuration de la mairie : poursuivre le processus d’appui au renforcement des ressources humaines de la commune ; mieux organiser l’appui matériel à la commune (répartition équilibrée des équipements entre les différents services,…) ; renforcer l’engagement et l’implication des élus et techniciens dans les actions de coopération (nommer un élu référent chargé du suivi sur chaque projet,…) ;
-* Le programme de développement social des quartiers : donner la maîtrise d’ouvrage des activités de proximité dans les quartiers aux CDS (Comité de Développement des Secteurs) avec un système de suivi des réalisation et d’autoévaluations périodiques (pour qu’ils rendent compte de leurs actes) ; re-instituer le cofinancement des actions par les bénéficiaires ; etc.
(…)
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2 – Concernant l’opérationnalisation de la coopération décentralisée
-* Au Nord : (…)
-* Au Sud : mettre en place un comité de concertation et de coordination ; mobiliser un opérateur privé pour assurer la maîtrise d’œuvre de la coopération ; dénouer l’attelage élus/habitant au sein du bureau des comités de développement ; faire évoluer les relations financières (circuit de financement direct des actions des organisations de la société civile qui ne transite pas par la mairie ; et intégration progressive de la logique d’appui budgétaire avec le versement des subventions destinées à la municipalité sur un compte spécifique au Trésor) ; …

(Voir le rapport final de cette étude)|

Commentaires apportés par des membres du F3E sur l’évaluation qu’ils ont commanditée :

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|Paroles d’acteur 1 (solidarité internationale)|
|Électriciens Sans Frontières (ESF) : Évaluation externe des actions d’Électriciens Sans Frontières au Burkina Faso (2007)
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« Au delà de la mission et du rapport proprement dit, les restitutions menées à Ouagadougou et en France (Toulouse, Lyon, Paris) ont été très riches et intéressantes. Elles ont été l’occasion d’échanges, de débats et ont ouvert des perspectives. »
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« Nous tenons à souligner la pertinence du dispositif d’accompagnement du F3E au long du processus d’évaluation : outils pédagogiques clairs, aide très appréciée sur la rédaction des termes de référence ou encore suivi administratif rigoureux. »
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« Les bénévoles ont globalement compris et accepté cette évaluation comme étant une étape et un appui. Elle n’a pas été perçue comme un contrôle ou un audit à subir, ce qui a permis un accueil plutôt positif et une bonne participation des acteurs concernés. »
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« Le partage de certains constats a pu apporter des pistes de réflexions importantes pour la suite de l’intervention d’Électriciens sans frontières au Burkina et au delà.
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(…) les discussions menées avec les partenaires et institutionnels sur place ont permis d’apporter des éclaircissements sur leurs attentes et nos possibilités d’intervention, tout en soulignant les points forts et les points faibles de la méthodologie d’intervention des équipes projet Électriciens sans frontières. »
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« Un groupe de travail « stratégie d’intervention », mandaté par le Conseil d’Administration, s’appuiera notamment sur les résultats de cette évaluation pour faire des propositions d’évolution de la stratégie projets de la Fédération. »|

[paroles2<-]
|Paroles d’acteur 2 (coopération décentralisée)|
|Ville de Chambéry : Évaluation externe du programme de coopération décentralisée entre la Ville de Chambéry (France) et la Ville de Ouahigouya (Burkina Faso) – 2005/2006
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« Très bonne restitution orale tant à Chambéry que à Ouahigouya. (très bonne adaptabilité au public visé pour les restitution, sens de la pédagogie.) »
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« Les parties conclusion et recommandations sont très concrètes et constituent une base efficace pour engager la redynamisation de la coopération Chambéry Ouahigouya. »
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[Ce rapport constitue une] « base essentielle pour le montage du programme de coopération 2006-2008. »|