Améliorer les liens entre ONG et Recherche sur le genre

Cet article est le fruit d’un travail mené dans le cadre de la communauté d’expérimentation Genre. Il vise à mettre en lumière les types de collaboration entre le milieu de la recherche et celui des ONG et identifier des pistes d’amélioration.

Le genre, en tant que concept scientifique et approche à intégrer transversalement dans les projets humanitaires et de développement, lie le milieu de la recherche et de l’aide depuis plusieurs décennies. En effet, la littérature[1] sur le sujet a largement démontré la façon dont scientifiques, féministes et membres d’ONG se sont allié-e-s pour faire avancer le sujet sur la scène internationale. Le genre brouille ainsi les frontières des espaces entre recherche, action et engagement féministe et est aujourd’hui intrinsèquement lié aux actions humanitaires et de développement.

Depuis quelques années[2] une dynamique pluridisciplinaire s’est instaurée par l’intermédiaire du F3E à travers des échanges réguliers réunissant des praticien-ne-s de l’aide, des chercheur-e-s ou encore des acteurs-rices institutionnelles pour travailler en commun sur la question du genre dans une ambition à la fois théorique et pratique de transversalisation du sujet.

Dans ce contexte, le groupe de travail genre et recherche a élaboré un questionnaire en ligne. Son objectif était d’interroger les liens entre le milieu de la recherche et celui des pratiques de la solidarité internationale et tenter de dégager des pistes d’amélioration fructueuses. Le document détaillé suivant en présente les principaux résultats.

 

[1] Voir par exemple Ioana Cîrstocea, Delphine Lacombe, Elisabeth Marteu (dir.), La globalisation du genre Mobilisations, cadres d’actions, savoirs, Presses universitaires de Rennes, 2018, 290 pages ; Aurélie Leroy, De l’usage du genre, Points de vue du Sud, Alternatives Sud, 2018, 175 pages ou encore Isabelle Guerin, Laurent Fraisse, Madeleine Hersent (dir.), Femmes, économie et développement, De la résistance à la justice sociale, Erès, 2011, 382 pages.

[2] De 2016 à 2018 le programme « Pour une transversalisation du genre dans les organisations de solidarité internationale et leurs projets » a été mené par Coordination Sud avec le F3E et depuis 2019 le programme « Atelier du changement social » est financé par l’Agence Française de Développement et mené par le F3E. L’un de ses piliers porte sur le genre.