Agir pour le genre : favoriser l’écoute comme outil d’empowerment
Avez-vous déjà réfléchi à la place de l’écoute comme outil d’empowerment ? Avec cette fiche, vous comprendrez pourquoi il est important de prêter une attention particulière à la façon dont on écoute les autres.
Vous vous intéressez aux droits des femmes et minorités de genre ? Vous entendez souvent parler de « libérer la parole » ou de « laisser la parole aux personnes concernées » ?
Ces notions sont importantes mais elles ne suffisent pas : il faut aussi être en capacité d’écouter réellement ce qui est dit.
Socialement, l’écoute est assignée aux femmes et aux minorités de genre, que l’on enjoint à écouter les dominants. Être dans une position de pouvoir et savoir écouter, c’est donc apprendre à se décentrer et recevoir parfois des discours qui ne nous mettent pas à l’aise. C’est une richesse, tant l’écoute demande de grandes capacités d’empathie, de reconnaissance, de communication, compétences qui gagneraient à être valorisées.
Pour passer à l’action, vous pourrez mettre en place des processus pour aller au-delà d’une écoute dite de « téléchargement », qui vise à renforcer ses propres croyances, ou à l’écoute factuelle. Vous pourrez par exemple chercher une écoute empathique, qui ouvre le champ aux émotions, ou une écoute générative, qui permet créativité et émergence de choses nouvelles.
Pour cela, essayez les outils présentés dans la fiche :
- l’écoute active, qui propose de mettre les participant-e-s dans une intention d’écoute active et non passive, en les incitant à écouter certains éléments particuliers.
- l’écoute rythmée, qui permet de partager égalitairement la parole et de laisser à celles et ceux qui le souhaitent le temps d’élaborer leur pensée avant de parler.
- le tour de météo, qui invite à se rappeler que les participant-e-s à une séance de travail sont aussi des êtres humains, avec des émotions qui leur sont propres !