Assurer la continuité d’une action : l’autonomisation des projets de développement initiés par des Organisations de Solidarité Internationale
Sur la base du document de capitalisation réalisé par une équipe du GRET pour le F3E, nous proposions à des praticiens d’échanger leurs expériences en matière d’autonomisation des projets de développement initiés par des organisations du Nord : différentes conceptions et définitions de l’autonomisation, constituants et enjeux pour une institution émergente au Sud, aspects à prendre en compte dans la conduite du projet pour aboutir à l’autonomisation…
L’initiative de cette capitalisation est née du constat que de nombreuses OSI, parmi les membres du F3E notamment, se désengagent des actions qu’elles ont initiées sans avoir prévu au départ un tel processus, ou même l’avoir anticipé.
Le présent travail s’appuie sur certaines études soutenues par le F3E et d’autres sources documentaires, ainsi que sur des entretiens avec des personnes-ressources et des praticiens francophones du Nord et du Sud. Il repose également sur des enquêtes de terrain au Cambodge et en Afrique de l’Ouest.
Il traite de trois questions majeures :
– Comment réunir les conditions favorables à la pérennité de l’activité après la fermeture du projet ?
– Quelles sont les étapes à franchir pour évoluer de la situation de projet à l’autonomie de l’activité, avec quel pilotage ?
– Comment aborder la mise en oeuvre de l’activité, de manière à assurer la réussite du processus d’autonomisation ? En fin de document, une bibliographie commentée guidera le lecteur à la recherche de références plus détaillées.
Rapport de capitalisation 2,45 Mb – 106 pages
Après une présentation des principales conclusions de la capitalisation, par l’équipe du Gret, trois personnes-ressources ont apporté leur point de vue : 1. Pierre-Jean Roca (CNRS-Ifaid) : De la notion d’autonomie et de la question du « facteur humain » (4 pages, 66 Ko) 2. Mark Nieuwkerk (consultant) : L’évolution de l’activité au fil de la montée en puissance vers l’autonomie (5 pages, 68 Ko) 3. Marie-Pierre Guicherd (Enfants et Développement) : Témoignage d’une expérience d’autonomisation au Cambodge d’un programme de l’association Partage (5 pages, 84Ko)
Débats en groupes
1. La montée en puissance d’une institution Les conditions de réussite :
– Vérifier la légitimité d’une institution, communiquer sur l’activité de l’institution, informer
– Insérer l’institution dans son milieu : la sortir de la bulle du projet (l’ouvrir aux autres expériences ey aux débats en cours).
– Accompagner l’émergence d’une gouvernance : accompagner le choix d’une formule juridique et accompagner la définition du fonctionnement de l’institution (règlement intérieur, instances « adaptées », inédites, métissées).
– Le conseil d’administration et l’assemblée générale :un organe politique où le dialogue puisse être possible. Il doit être pluriel, les rôles et les attentes de hacun doivent être explicitées.
– Accompagner l’assitant technique dans l’évolution de son rôle (le rôle du siège est ici fondamental). Les obstacles et contraintes : Connait-on les diverses formes de gouvernance ? (modèles francophone et anglophone). Il n’existe parfois aucun cadre législatif. L’assitant technique a souvent un profil de technicien, il a été recruté au départ pour gérer un projet et diriger. Un obstacle à la représentativité des instances de l’institution : les stratégies de réseau de ses membres. La base de l’association est souvent construite après l’activité. quelle est la pertinence de chercher des militants pour une cause pré-existante ? La facilité de la formule associative est un danger.
2. L’évolution de la relation entre institution émergente et ONG initiatrice (les éléments de débats seront présentés plus tard).