Les approches intersectionnelles de genre pour la collecte et l’analyse de données.
Le mardi 14 septembre, l’Institute of Social Studies Trust (ISST) et le F3E ont hébergé un événement international qui a rassemblé près de 100 participant-e-s du monde entier !
L’approche intersectionnelle de genre consiste à prendre en compte l’articulation du genre avec d’autres facteurs d’oppressions (âge, classe sociale, handicap, etc.). Elle intéresse de plus en plus praticien-ne-s de la solidarité internationale comme l’a pu le témoigner l’engouement pour l’atelier international organisé autour de la collecte et l’analyse de données. Cet espace participatif a permis à des personnes débutantes et expérimentées de partager leurs expériences, leurs difficultés, et leurs méthodes afin de mieux s’approprier cette approche.
Comme l’a rappelé Othmane Chaouki, responsable études et valorisation au sein du F3E, l’approche intersectionnelle de genre vise à « faire de la collecte de données un outil réactif et transformateur ». Trois points d’attention ont alors été développés et discutés : le cadre de travail, les intentions, et les méthodes.
Pendant l’espace de discussion en plénière, une participante a partagé sa méthode de collecte de données. Elle fait participer et inclut les groupes cibles concernés par l’étude directement dans le processus de collecte. En effet, leurs connaissances situées sont précieuses et incontournables puis-ce qu’elle permettent de faire une analyse bien plus pertinente et juste des données. Pour enrichir ce propos autre une participante a souligné que « La connaissance est un instrument de pouvoir. Cela signifie que ceux qui créent la connaissance sont les plus puissants car ils peuvent influencer la façon dont les gens pensent et dont les communautés fonctionnent, les perceptions et les pratiques à valoriser et celles à éviter. »
Par ailleurs, d’autres méthodologies ont été discutées. Afin de ne pas réduire l’approche intersectionnelle de genre à une simple désagrégation des données, des participant-e-s ont proposé l’élaboration de cartographies de relations de pouvoir, d’identités, ou de parties prenantes, selon les différents terrains et leur contexte.
Le F3E proposera dans les prochains mois une note méthodologique autour de l’approche intersectionnelle de genre.