Pour une meilleure utilisation des évaluations dans un monde de plus en plus complexe

Le F3E a assisté à cette conférence UNESCO–OCDE et partage avec vous  les points clefs des débats.

Le F3E a assisté à cette conférence UNESCO–OCDE et partage avec vous  les points clefs des débats.

Les objectifs du millénaire – OMD (2000-2015) ont laissé place aux objectifs de développement durable – ODD (2015-2030). Ces derniers accordent une place centrale à l’évaluation et soulèvent l’enjeu d’une évaluation utile et vectrice d’apprentissages. 
 
L’évaluation au cœur des Objectifs de Développement Durable
La culture de l’évaluation a fortement évolué au cours des dernières années. Si les OMD étaient dépourvus de système permettant leur évaluation, ce n’est pas ce qui est envisagé pour les ODD. En effet, dans la lignée de Rio+20, la conférence a confirmé le rôle central de l’évaluation dans leur réussite. Ces objectifs nécessitent un système d’évaluation efficace et efficient à l’échelle nationale, régionale et internationale, dont la mise en œuvre est en prévision.
Vers des évaluations utiles et utilisées
Comment rendre un rapport d’évaluation plus utile ? Selon les intervenants, il doit être concis et pourvu de recommandations claires et faisables. Celles-ci doivent être cohérentes, spécifiques au contexte, et fondées sur une collecte de données objectives.
Cependant, l’utilisation des recommandations de l’évaluation n’est pas toujours garantie. Tout d’abord, certains facteurs externes peuvent influer  leur utilisation : culture de l’évaluation des Organisations de Solidarité Internationale ; temporalité  des évaluations des politiques publiques ; intérêts politiques, etc. Par ailleurs, l’évaluation est menée au sein d’un système d’acteurs, d’institutions et de connaissances. Chacun de ces acteurs utilise ou non l’évaluation, selon ses objectifs et intérêts propres.
Vers une évaluation vectrice d’apprentissage
Bien que l’on vise l’équilibre entre la redevabilité et l’apprentissage, la plupart des évaluations rendent compte avant d’impulser l’apprentissage. Selon les intervenants, une bonne évaluation doit faire émerger des connaissances existantes.
 Pour faire de l’évaluation un outil d’apprentissage, cela nécessite de puiser dans les idées et théories d’autres disciplines, notamment les sciences sociales. Cela permettra de réduire le fossé entre la recherche et l’évaluation.
Marco Segone (UNEG, EvalPartners), l’un des intervenants de la conférence, nous a accordé un entretien. Retrouvez ses propos sur la place de l’évaluation dans les ODD et au sein du changement social ici.