Dix recommandations pour une évaluation porteuse de changement

Découvrez ces points d’attention et les erreurs à contourner. Ils se fondent sur l’expérience du F3E en matière d’accompagnement d’évaluations transformatives.

Tirés de l’Essentiel du F3E sur l’Evaluation transformée, qui synthétise les enseignements tirés par le F3E à partir de notre expérience en matière d’accompagnement d’évaluations transformatives, ces points d’attention, et les erreurs à contourner, sont les suivants :

1- La quête du changement est inhérente à l’évaluation qui transforme. Cela suppose d’identifier en amont les conditions qui permettent d’aller dans ce sens et d’être explicite dans son envie de changer et de promouvoir dialogue, concertation, ouverture au questionnement, adaptabilité, partage…

2- Les résultats attendus d’une évaluation étant souvent nombreux, il est fondamental de bien déterminer et rendre explicites ceux qui sont prioritaires dès l’élaboration des termes de référence. Les attentes d’une évaluation qui transforme sont en cohérence avec l’objet évalué mais également avec les moyens dont on dispose pour la réaliser. Il ne faut pas hésiter à canaliser les ambitions.

3- Une évaluation sera d’autant plus utile que sa-son commanditaire aura su en préciser sa singularité – son origine, le type d’action concernée, le moment de l’évaluation et les attentes. Ces éléments doivent être clairement explicités dans les termes de référence.

4- L’évaluation consiste à apprécier une action en se basant sur une grille de lecture. Il est par conséquent fondamental de bien choisir les critères et/ou les questions qui serviront à baliser son évaluation.

5- Le principe d’externalité est le garant d’une évaluation libérée des schémas propres aux organisations impliquées dans l’action à évaluer. Confier l’évaluation à des consultant·e·s externes favorise la prise de recul et l’acquisition des apprentissages.

6- Il est important de garder le lien avec la-le-s consultant-e-s tout au long du processus. Ce-tte-s dernier-ère-s font vivre le dialogue entre les différentes parties prenantes en établissant un climat de confiance, avec une posture de facilitation, critique mais constructive.

7- La diversité d’acteur-rice-s, de positions et de relations (de pouvoir, de partenariat, d’appui, de collaboration, de financement) détermine différentes attentes à l’égard de l’évaluation. Leurs enjeux doivent être connus. Leurs postures, transparentes. Les réunir autour d’un même exercice pour les faire dialoguer est une initiative complexe et délicate qui demande toute l’attention de l’évaluateur-rice et de la-du commanditaire de l’évaluation.

8- De la même manière, la place et le poids relatif des différents acteur-rice-s dans l’origine et la conduite de l’évaluation ont une incidence sur les apprentissages et les changements qu’elle génère.

9- L’évaluation est un processus qui se partage à chaque étape avec ses partenaires. Tous peuvent y contribuer depuis la collecte des données jusqu’à la formulation des recommandations.

10- Partager les enseignements permet de favoriser le passage des apprentissages individuels aux apprentissages collectifs et à la prise de décision.

 

Pour aller plus loin, consultez l’essentiel du F3E « l’évaluation transformée »