Entretien avec Mathieu Cros membre du comité des études

Mathieu Cros, responsable recherche, évaluation et capitalisation à Aide et Action, témoigne de son engagement au sein du comité des études (CE).

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le comité des études – CE ?

C’est tout d’abord une motivation personnelle. Chez Aide et Action, je travaille sur les questions de capitalisation, d’évaluation, etc. Et lorsque je me penche sur les termes de références d’autres études, j’en apprends beaucoup. Je questionne ainsi les démarches déployées dans ma propre organisation. Participer au CE, c’est aussi l’occasion pour moi de découvrir les études sous un angle nouveau, celui de l’apprentissage. Ainsi, si l’évaluation dresse un bilan des actions, elle fait également émerger des enseignements clefs. La capitalisation, quant à elle, met en exergue réussites et échecs facilitant la définition des actions futures. Ayant participé au programme Prisme sur les approches orientées changement, le CE me permet de voir comment elles sont utilisées par d’autres organisations. Ou encore, comment se mettent en place les études impliquant une approche « genre ».

Qu’apporte le CE aux membres ?

Si certains membres accompagné-e-s arrivent préoccupé-e-s au CE, elles et ils s’aperçoivent très vite qu’il s’agit d’un espace où leurs pairs apportent un regard bienveillant sur leur étude. Le CE ajuste leurs questionnements et se focalise notamment sur le  « pourquoi » de la démarche pour qu’elle soit une réussite. La fonction du CE est aussi de questionner l’adéquation entre les objectifs et les méthodologies des études. Cela contribue à en renforcer l’utilité. Cet espace interroge également les commanditaires d’études sur la mobilisation des parties prenantes dans celles-ci, notamment leur positionnement par rapport à leurs partenaires de terrain au Sud.

Quelle étude vous a particulièrement marquée ?

C’est l’étude préalable de Frères des Hommes – FDH. Elle porte sur le déploiement par FDH d’actions de terrain en France en plus de ses interventions « classiques » en solidarité internationale. Aide et Action articulant déjà ces deux types d’intervention, avec 12 ans d’action sociale en France, les interrogations soulevées par FDH faisaient écho à celles de ma propre organisation. Passerelles entre les actions menées à l’international et celles en France, cohérence entre les deux types d’interventions, dynamiques de changement social, etc. : cela m’a apporté un véritable regard neuf.