Mesurer la participation des parties prenantes : une approche pratique
Vous souhaitez développer la dimension participative de vos actions ? Ahn Thu Hoang et William Pate, consultant-e-s aux Etats-Unis, proposent une méthode simple pour améliorer l’engagement des parties prenantes dans vos projets.
Inclure pour transformer est un ouvrage collectif coordonné par le F3E en 2021. Il réunit les contributions de praticiennes et praticiens d’organisations de solidarité en France et à l’international, du monde de la recherche ainsi que de consultant-e-s. Ahn Thu Hoang et William Pate travaillent sur les questions d’inclusion dans les projets liés à la santé, à la justice et à l’éducation supérieure depuis plusieurs années. Ils nous ont fait le plaisir de contribuer avec un article intitulé Mesurer la participation des parties prenantes : une approche pratique.
« Si les […] bénéficiaires adhérent réellement et participent activement au programme, elles et ils deviennent des acteurs et actrices du changement ». Selon l’autrice et l’auteur, leur inclusion est primordiale et s’accompagne de nombreux effets positifs sur la qualité des actions. L’inclusion des parties prenantes peut être favorisée à toutes les étapes d’une action : conception des programmes, conceptualisation des théories du changement, mise en œuvre et évaluation.
« Nous invitons les praticien-ne-s du monde entier à considérer les nombreuses possibilités d’impact réél (à la fois en termes de résultats et d’empowerment*) qui résultent de la participation des parties prenantes ». Comment s’assurer de cette participation ? Ahn Thu Hoang et William Pate proposent d’adopter sept principes clés qui permettront de mesurer la participation « délibérée » à travers une matrice simple et adaptable à une diversité de contextes. L’article propose également quelques exemples pour aider les particien-ne-s à mieux investir l’inclusion des parties prenantes à toutes les étapes de leurs projets.
L’empowerment et renforcement du pouvoir d’agir* impliquent que les personnes et les communautés voient augmenter leur contrôle sur leur vie et leurs capacités d’émancipation vis-à-vis des inégalités systémiques. Le renforcement du pouvoir d’agir et l’empowerment désignent un processus de construction des capacités d’autodétermination et d’action dans ses dimensions psychologique, sociale et économique. Le renforcement du pouvoir d’agir/de l’empowerment renvoie, d’une part, à l’émancipation personnelle et individuelle (par exemple concernant l’éducation, la confiance en soi, etc.) ; d’autre part, à l’émancipation sociale et/ou collective (on pense ici à l’accès aux droits et aux ressources matérielles, culturelles, etc.). |