Paroles d’acteurs et d’actrices : « Grâce à ce parcours au sein du F3E, nous mesurons déjà nos progrès ! »

Le réseau FAR est accompagné par le F3E sur deux études. Audrey Sirvente, chargée de la gestion financière et du suivi-évaluation, partage ses impressions sur le démarrage de cette expérience.

Le F3E vous accompagne actuellement sur deux études, pouvez-vous nous en dire plus ?

La première a pour objectif d’améliorer notre dispositif de suivi-évaluation et de l’axer « changement » sur l’un de nos quatre axes stratégiques. Notre enjeu clé sur cet axe est de mesurer notre appui à la structuration de nos réseaux nationaux et d’orienter nos actions sur cette thématique. Plus largement, il s’agit d’améliorer notre impact sur les sujets de formation agricole et rurale dans les pays membres du Réseau FAR.

Ces données ne sont pas évidentes à récolter et les effets sont complexes à mesurer. Le suivi-évaluation orienté changement, proposé par le F3E, nous est apparu adapté pour répondre à cette problématique. Nos dispositifs de suivi-évaluation précédents étaient classiques, fondés sur le cadre logique. Ce que nous trouvons intéressant avec cette démarche innovante c’est d’aller au-delà de la redevabilité bailleurs. L’idée est d’aboutir à un véritable outil de pilotage permettant de vérifier si nos activités sont bien alignées à nos axes stratégiques. Nous souhaitions aussi adopter un nouvel angle d’approche et intégrer la notion de changement.

Concernant l’étude genre, c’est une première pour nous. Nous avons saisi l’opportunité proposée par le F3E et avons choisi d’élaborer une stratégie de genre. Pour ces deux études, notre mot d’ordre est la dimension participative !

Concrètement, comment faites-vous pour renforcer cette dimension participative ?

Avant, la démarche de suivi-évaluation s’effectuait principalement à mon niveau. Aujourd’hui, ce n’est plus l’affaire que d’une seule personne, mais celle de toute l’équipe.

Côté réseau, une quarantaine de membres issus de 18 pays sont mobilisés. Certains domaines de changement ont déjà émergé et seront validés lors d’ateliers dédiés. Une AG extraordinaire est également prévue pour faire un point d’étape sur la démarche et permettre à l’ensemble du réseau de se l’approprier. L’idée est que toutes les parties prenantes soient sur la même longueur d’ondes.

Sur l’étude genre, la gouvernance de notre réseau est fortement impliquée, et l’appui du F3E y est pour quelque chose. Une part importante de notre AG au Cameroun sera consacrée à cette approche. Je réunis actuellement un groupe de travail composé de nos membres, les « diagnostiqueurs », qui vont réaliser le diagnostic genre de notre réseau, et se former à cette approche. Cette initiative suscite un fort engouement des réseaux pays et nous espérons qu’elle sera transformative !

Qu’avez-vous pensé de l’accompagnement du F3E ?

Nous avons beaucoup de sujets communs : la capitalisation, le suivi-évaluation ou encore l’approche genre. Nous accordons également une place importante au participatif et à l’apprentissage par le processus. Adhérer au F3E nous a donc semblé logique. Depuis, j’ai participé à la formation sur le suivi-évaluation et à celle sur le genre ainsi qu’à la communauté de pratiques dédiée. Et actuellement nous sommes dans la mise en pratique avec les deux études que l’on mène. Grâce à ce véritable parcours au sein du F3E, nous mesurons déjà nos progrès !