Analyser l’empowerment : un levier en faveur des transformations sociales

L’obtention d’un diplôme et d’un emploi ne sont pas nécessairement synonymes d’une amélioration des conditions de vie.  A partir de ce constat, les consultant-e-s Klára Hellebrandová et Arnaud Laaban proposent une vision du changement social fondée sur l’empowerment. En découle un outil d’analyse, particulièrement utile pour envisager nos actions au prisme du pouvoir d’agir.

Dans cet article, l’Empowerment comme approche de transformation sociale (Inclure pour transformer, F3E, 2021) les
auteur-ice-s nous proposent des clés d’analyse et des leviers d’action, à partir de leurs nombreuses expériences d’accompagnement d’organisations de solidarités internationale.

Empowerment, de quoi parle-t-on ?

L’empowerment tel qu’il est entendu ici se définit comme le passage d’une situation de caractérisée par l’incapacité à faire des choix (desempowerment), à une situation où ceux-ci deviennent possibles.

Autrement dit, l’empowerment concerne un changement par et pour les personnes vulnérables, en raison de discriminations qui peuvent parfois s’accumuler : racisme, sexisme, LGBTQI+phobies, santé, âge, situation économique etc.

Aussi, il est impossible d’envisager la notion d’empowerment sans prendre en considération ces vulnérabilités et leurs intersections. Agir en faveur de l’empowerment, c’est tout d’abord être en capacité d’analyser les mécanismes de reproduction des inégalités avant d’agir sur ces derniers.

Un outil d’analyse des dimensions de l’empowerment

Pour répondre à ces défis Klára Hellebrandová et Arnaud Laaban partagent, dans leur article, un outil qui permet d’analyser les multiples dimensions de l’empowerment : cognitive, relationnelle, politique et socio-économique.

C’est un modèle particulièrement utile, en ce qu’il permet d’envisager l’empowerment aux différentes étapes de la mise en place des actions, comme, par exemple, l’analyse des contextes, la planification, le suivi, l’évaluation etc.

Le F3E a adopté cet outil dans le cadre de son expérimentation méthodologique avec l’appui de Klára Hellebrandovà dans le cadre d’une collaboration avec le COTA). Celui-ci devrait être enrichi au terme de notre démarche, fin 2024.