Etude d’effets et impact

|Finalité : Apprécier de façon globale les changements engendrés à moyen et long terme par un projet|
|Place dans le cycle du projet :|
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En quoi consiste cet outil ?

Lorsqu’une organisation met en œuvre un projet de solidarité internationale ou de coopération décentralisée, elle atteint un certain nombre de résultats. Mais lorsqu’on regarde en arrière, avec un certain recul dans le temps, on peut s’apercevoir que les activités mises en œuvre ont eu des effets qui vont généralement bien au-delà des résultats attendus ou enregistrés à la fin du projet. Il peut y avoir eu un phénomène de boule de neige.
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|Exemple (fictif) d’effets :
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Prenons l’exemple un peu schématique d’un projet de ramassage des ordures ménagères dans un quartier populaire d’une grande ville du Sud. A la fin du projet, on évalue les résultats atteints : diminution des dépôts sauvages d’ordure, proportion des ordures collectées par rapport à celles produites, durabilité du système de collecte et de tri, etc.
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5 ou 10 ans après, on peut s’apercevoir aussi que la santé s’est améliorée. Que ce projet d’assainissement a conduit une population de la classe moyenne à s’installer dans le quartier, séduite par l’amélioration du cadre de vie. Que cette nouvelle population a permis l’essor d’activités économiques (petit commerce, services,…).

_ En revanche, l’installation de nouveaux habitants a entraîné une hausse des loyers. Lorsque la décentralisation s’est mise en place, la commune a souhaité contrôler la collecte des ordures et s’est affrontée avec les personnes qui géraient cela avant. etc.|

Ces changements (ou « effets ») intervenus dans le contexte peuvent être environnementaux, technologiques, économiques, institutionnels, organisationnels, sociaux, culturels et politiques. Ils peuvent être positifs ou négatifs, prévus ou inattendus, directs ou indirects.
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En particulier, les évolutions des conditions de vie, des comportements et des représentations, la responsabilisation, l’autonomisation et les relations entre les acteurs, leur participation à la vie économique, politique et sociale sont riches d’enseignements.
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Lorsque l’on étudie les effets à long terme d’une action, avec le souci d’englober les différentes dimensions possibles de ces effets, on parle d’« impact ».

Alors qu’une évaluation finale analyse les résultats atteints par un projet (parfois quelques effets à court ou moyen terme), l’outil étude des effets et de l’impact vise à apprécier les effets à moyen et long terme d’actions de solidarité internationale ou de coopération décentralisée. Il vise également à tirer des enseignements pouvant contribuer à améliorer les effets d’actions ultérieures. Ainsi, cet outil est complémentaire de l’évaluation finale.

|Exemple (réel) d’étude :
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[Max Havelaar France->spip.php?page=membre&id_rubrique=126&id_secteur=1] (MHF) : Étude des effets et de l’impact du commerce équitable labellisé sur les organisations et familles paysannes ainsi que sur leurs territoires, au Pérou et en République dominicaine
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Pour lire cet exemple, cliquer ici|

Cet outil ne peut être mis en œuvre que pour des actions ayant un recul suffisant. Celles-ci doivent donc avoir démarré depuis au moins 5 ans.

De telles études sont relativement complexes et nécessitent des méthodologies pointues (voir nos ressources en ligne). L’enjeu de ces études est néanmoins considérable. Elles contribuent notamment à l’appréciation de l’efficacité de l’aide.

Pour en savoir plus :
-* Fiche de présentation de l’outil (conditions, modalités,…)
-* Exemples d’études en ligne
-* Documents type pour une demande d’accompagnement, à rédiger avec l’appui du F3E : trame de note d’intention ; plan type des termes de références et budget type.

Consultez aussi nos pages :
-* Modalités et procédures pour l’accompagnement et le cofinancement par le F3E
-* Devenir membre du F3E

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Exemple d’étude des effets et de l’impact appuyée par le F3E

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|Exemple :|
|Max Havelaar France (MHF) : Étude des effets et de l’impact du commerce équitable labellisé sur les organisations et familles paysannes ainsi que sur leurs territoires, au Pérou et en République dominicaine
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Objet sur lequel porte l’étude :
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Max Havelaar France assure, en lien avec ses homologues réunis au sein de FLO-International, la gestion du label international de commerce équitable « Max Havelaar ». Les standards (conditions de production et commerciales) sont définis par FLO et sont révisés régulièrement. C’est le cahier des charges du commerce équitable. Les résultats du commerce équitable correspondent aux changements directs produits par l’application des critères des standards définis par FLO.
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L’étude elle-même :
Objectifs de l’étude :
-* élaboration d’une méthodologie d’étude d’impact qui soit systématique et reconnue par les opérateurs du secteur
-* production de connaissances approfondies sur les effets du commerce équitable :
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1. Analyse de l’impact du commerce équitable (l’appui de MHF et de FLO) sur les deux terrains étudiés
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2. Analyse de la cohérence et de l’efficacité des démarches du commerce équitable
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3. Proposition d’améliorations des démarches

Changements étudiés : 5 grands types de changement sont étudiés :
-* au niveau de la différenciation sociale des exploitations agricoles (système de production,…),
-* au niveau des familles paysannes (revenus, conditions de vie,…),
-* au niveau des organisations de producteurs (légitimité, capacités administratives, commerciales, de négociation,…),
-* au niveau du développement local et national (création d’emplois, appui au développement du territoire, incidence politique,…),
-* au niveau de la gestion des ressources naturelles (gestion des sols, usage des engrais et pesticides, qualité des produits,…).

(Le rapport final de cette étude est en cours d’élaboration)|