Point d’étape sur la communauté de pratiques genre

Le F3E a lancé en 2019 une communauté de pratiques « Echanges sur le genre », avec deux fils rouges : « intégrer le genre dans les actions » et « mobiliser les acteurs et actrices habituellement marginalisées ». Un peu plus d’un an après, c’est le moment de faire un point d’étape.

Les participant-e-s aux ateliers de la communauté de pratiques « Echanges sur le genre » ont pu écouter des témoignages et élaborer conjointement des recommandations à l’intention des personnes qui n’auraient pas pu participer aux discussions mais sont intéressées par les sujets abordés.

Ils et elles ont ainsi pu échanger autour :

  • des marqueurs genre. Les participant-e-s recommandent que la notation des actions par un marqueur soit articulée avec les dispositifs de suivi-évaluation, que les marqueurs soient utilisés comme des outils de questionnement (et pas comme une simple notation) et ont rappelé que la volonté politique et la formation étaient nécessaires pour s’approprier correctement un marqueur, quel qu’il soit.

 

  • des marches exploratoires et de la cartographie sociale genrée (CSG). La CSG permet de questionner collectivement un territoire, tandis que la marche exploratoire permet d’impliquer un groupe de personnes dans la définition de celui-ci. Les participant-e-s ont notamment apprécié la grande capacité de mobilisation de ces outils et mis en garde contre leur potentielle instrumentalisation.

 

  • de la budgétisation sensible au genre (BSG). Le groupe a rappelé que la BSG pouvait être intégrée dans tout type de structure. Pour cela, il est nécessaire de bénéficier d’un ambition politique forte, permettant de fédérer des acteur-rices diverses et de susciter l’adhésion en formant et sensibilisant. L’ancrage sur le terrain est également ressorti comme un élément important.

 

  • de la mobilisation des jeunes filles. La recommandation principale du groupe est de considérer les jeunes filles comme des actrices. Les ONG doivent susciter leur adhésion en partant d’une cause, elles doivent analyser le contexte et utiliser des pratiques inclusives et positives.

 

 

  • de l’inclusion des personnes à l’intersection des discriminations liées au genre et au handicap. Le groupe a réaffirmé leur droit à décider de leur vie, de leur avenir. En lien avec cela, la question de l’adaptation, de la sensibilisation a été posée. Enfin, le groupe a rappelé qu’il était nécessaire de prendre en compte les différents contextes culturels, mais aussi les différents handicaps et de ne pas omettre que les personnes handicapées sont des personnes avec des sexualités.

 

  • de l’inclusion des personnes LGBTQI dans les projets. Après avoir rappelé le principe de non-discrimination, les participant-e-s ont insisté sur l’importance d’avoir une approche communautaire, de former des alliances avec les structures qui travaillent sur ces questions dans les pays d’intervention, de ne pas cantonner la questions LGBT aux projets santé VIH/Sida et de continuer, toujours et partout, le plaidoyer.

 

Plus de 80 personnes ont assisté à un ou plusieurs de ces ateliers. Vous n’en faites pas partie ? C’est – entre autres – pour vous que nous avons élaboré des comptes-rendus que vous pouvez télécharger ici (ou en cliquant directement sur les sujets qui vous intéressent le plus).

 

Vous pouvez également prévoir d’assister au prochain atelier, le 11 février (en distanciel), qui portera sur la capitalisation avec perspective de genre (inscription ici) et contacter Armelle Barré pour être inscrit-e sur la mailing list dédiée et recevoir toutes les informations utiles.