En 30 ans, le F3E s’est imposé comme un acteur original et essentiel de l’évaluation et de l’observation des pratiques du secteur de la solidarité internationale et de la coopération décentralisée. Fort d’un ADN alliant sens du partage, goût de l’apprentissage et souci de la qualité, il a su adapter ses activités, son fonctionnement et ses ambitions aux besoins et problématiques du secteur. Revisitez son histoire en 5 étapes-clefs.
1994 : la naissance du F3E
Début des années 1990. L’enjeu d’évaluation des politiques publiques d’aide au développement prend de l’ampleur. ONG et pouvoirs publics s’accordent sur la nécessité d’outiller les associations du secteur pour renforcer leurs capacités d’intervention et rendre des comptes aux bailleurs de fonds. Ainsi, en avril 1994, lors d’un colloque intitulé « Evaluer pour Evoluer », le F3E voir le jour. Baptisé Fonds pour la promotion des études transversales, des études préalables et de l’évaluation ou F3E, il résulte de la fusion de deux entités – le Fonds Etude préalable (FEP), fondé en 1989, et le Fonds études transversale et des évaluations (FEE), né en 1991. Il regroupe alors 15 ONG, qui se donnent pour mission de promouvoir la culture de l’évaluation, d’encourager les échanges et, surtout, d’optimiser la qualité de l’action des acteurs et actrices de la solidarité internationale.
2000 : le F3E s’ouvre aux collectivités territoriales et développe la formation
Conscient que l’amélioration des actions implique de nombreux acteurs, le F3E décide d’ouvrir ses portes aux collectivités territoriales, actrices de la coopération décentralisée. Cette ouverture permet d’étendre vers elles la culture de l’évaluation et, pour le meilleur, de croiser les regards des ONG et des collectivités sur les actions de développement.
Parallèlement, le F3E développe une offre de formation.
2006 : le F3E diversifie ses outils d’évaluation pour répondre aux besoins du secteur
A travers l’accompagnement de ses membres, le F3E est à l’écoute des besoins du terrain. Pour répondre aux préoccupations des acteurs et actrices et proposer un appui sur mesure, le F3E développe en 2006 trois nouveaux types d’études : le renforcement des dispositifs de suivi de l’évaluation, la capitalisation d’expériences et les études d’effets et d’impacts.
A partir de 2009 : le F3E développe des espaces d’échanges et s’ouvre à l’international
Pour favoriser le partage de pratiques et d’expérience, le F3E met en place des espaces d’échanges sur des thèmes porteurs identifiés auprès de ses membres. Il anime des ateliers de recherche-action et acquiert progressivement une dimension de réseau. Dans la même période, le F3E multiplie les partenariats avec les acteurs clefs de la solidarité internationale et de l’évaluation en France et à l’international. Ces partenariats enrichissent ses connaissances sur les acteurs du secteur et leur pratiques et contribuent activement à diffuser la culture de l’évaluation en France et en Europe.
Enfin, le F3E encourage, à travers ses membres et à travers ses relations avec des sociétés d’évaluation et consultant-e-s locaux, à impliquer toujours plus les acteurs et actrices du Sud dans l’évaluation des projets de développement.
2014 : le F3E fête ses 20 ans et regarde vers l’avenir
Fort de 20 ans d’expérience et de savoir-faire dans l’observation et l’évaluation des pratiques de solidarité internationale et de coopération décentralisée, et désormais constitué d’environ quatre-vingt membres, le F3E est désormais un réseau mature.
Il revisite son nom et son logo pour se doter d’une identité moderne et dynamique, en phase avec ses ambitions. Désireux d’étendre son influence sur le secteur en France et à l’international, il imagine pour ses membres un nouveau parcours d’accompagnement, diversifie ses publications et ses domaines de recherche-action, implique toujours plus les partenaires du Sud dans ses démarches et poursuit son analyse des pratiques pour devenir demain un véritable référent sur les questions d’évaluation des actions de développement à l’échelle internationale.